Méditation des Mystères joyeux

 

19 mars

– Fête de saint Joseph –

Premier mystère : L’Annonciation 

Fruit de ce mystère : l’humilité

 

Nous venons de commencer, avec les premières vêpres, la fête de saint Joseph.

Notre-Dame peut nous aider à méditer ces mystères joyeux, bien sûr.

Saint Joseph est un personnage central dans ces mystères, bien qu’il soit extérieur à ce mystère qui est tout divin.

Lors de l’Annonciation il n’est pas présent mais il se rendra compte, quelques mois plus tard, du Mystère qui s’opère en Marie ; Mystère qu’il ne comprend pas…

Quel Mystère pour lui ! Et il songe – sans en parler – il songe à prendre le large, tant il se sent indigne ; indigne de prendre place auprès de Notre-Dame qu’il voit, qu’il sait très sainte, mais ce mystère lui échappe.

Tant de mystères également nous échappent, à nous pauvres humains.

Mais l’Ange l’a rassuré : « Ne crains pas Joseph de prendre Marie pour ton épouse car ce qui est en Elle est saint et l’œuvre du Saint Esprit ».

Et saint Joseph a obéi à la voix de l’Ange et il est venu près de Marie.

Il est certain que Notre-Dame durant tout le cours de son existence lui aura découvert les mystères divins.

Il en sera de même pour nous, c’est évident : si nous savons comme saint Joseph prendre place auprès de Marie, il n’y a pas de doute que Notre-Dame va nous ouvrir les mystères cachés, les mystères cachés de Jésus-Christ.

Et plus nous aimerons Notre-Dame et plus, comme pour saint Joseph, ces mystères nous seront révélés.

Notre Père qui êtes aux Cieux…

 

  

Deuxième mystère : La Visitation 

Fruit de ce mystère : la charité fraternelle

Notre-Dame est restée environ trois mois – un peu plus, sans doute -, auprès de sa cousine Élisabeth. Et c’est au retour de la visite de la Vierge Marie à sa cousine, que saint Joseph va se rendre compte des transformations extérieures en Notre-Dame et c’est à ce moment-là qu’il médite et puis prend cette décision dont nous avons parlé. Mais l’Ange le rassure et il va vivre ainsi pendant ces mois d’attente du Sauveur avec Notre-Dame.

Quelle délicatesse, quelle charité entre ces deux géants de sainteté : Notre-Dame et saint Joseph, sans oublier Notre-Seigneur, présent en Marie. Notre-Seigneur est prêtre dès sa venue en Notre-Dame.

Ce n’est pas le Jeudi-saint qu’il devient prêtre, c’est lors de la conception dans le sein de la Vierge Marie qu’il est prêtre pour nous racheter.

Saint Joseph scrute dans le silence, médite, contemple Notre-Seigneur Jésus-Christ, présent en Notre-Dame et certainement cette méditation va développer son âme, la faire grandir dans un grand silence.

Saint Joseph c’est l’homme muet ; il a parlé bien sûr mais l’Écriture sainte ne conserve pas de paroles de saint Joseph.

Quel discrétion, quel silence, quelle adoration ! Un silence pour l’adoration, un silence pour l’amour du Bon Dieu. Pour l’amour du Bon Dieu et bien sûr pour les âmes.

Invoquons saint Joseph en cette dizaine pour que notre charité envers le bon Dieu croisse et la charité aussi envers le prochain.

Notre Père qui êtes aux Cieux…

 

 Troisième mystère : la Nativité 

Fruit de ce mystère : l’humilité

 

On pourrait aussi ajouter comme fruit de ce mystère : l’abandon à la Providence.

Saint Joseph, dans ce mystère, manifeste non pas « advienne que pourra » mais « que votre volonté soit faite ».

Saint Joseph est un modèle d’obéissance. Il obéit avec Notre-Dame au commandement de l’empereur qui demande de participer au recensement dans le lieu d’origine.

Or Joseph est de Bethléem, il est de lignée royale, de David.

Alors il va se rendre avec Notre-Dame et comme nous savons, saint Luc nous dit bien qu’il y a de la place mais pas pour eux, il n’y a pas de place pour eux à l’hôtellerie.

Saint Joseph ne se décourage pas pour autant !

Quel exemple pour nous qui, dans nos soucis divers, soucis de santé, soucis moraux, soucis spirituels, baissons les bras si facilement ou avons tendance à baisser les bras.

Saint Joseph est confiant, confiant en la divine Providence.

Dieu est avec lui puisqu’il est en Notre-Dame. Mais pourtant il cherche, il ne se laisse pas aller : « on verra bien ». Non, il cherche, il trouve. Il trouve cette mangeoire pour animaux. Ça n’est pas digne pour le Bon Dieu, mais le Bon Dieu veut nous montrer l’humilité.

Saint Joseph accepte cette grande humiliation. Il aurait tellement préféré pouvoir donner à Notre-Dame un lieu digne d’Elle et surtout pour Notre-Seigneur Jésus-Christ, mais saint Joseph ne se lamente pas des aléas de la vie, des circonstances difficiles, au contraire, il adore le Bon Dieu.

Tâchons de faire de même, que nous ne nous découragions pas dans les difficultés de toutes sortes. Au contraire, demandons au Bon Dieu cet esprit de pauvreté spirituelle et d’abandon à la divine Providence et Dieu saura nous récompenser même au-delà de nos demandes, de nos souhaits, car le Bon Dieu est tout-puissant.

Notre Père qui êtes aux Cieux….

 

 Quatrième mystère : la Présentation de l’Enfant-Jésus au Temple

Fruit de ce mystère : l’obéissance et la pureté

 

Toute la vie de saint Joseph est vraiment vie d’obéissance à la voix de Dieu.

Dieu qui, dans sa vie, se manifeste par les anges : son ange gardien, l’ange Gabriel.

C’est peut-être aussi encore saint Gabriel qui intervient, sitôt la Nativité, quand les Mages sont partis. Saint Joseph, la nuit a ce songe de partir ; de partir rapidement en Egypte, pays qu’il ne connaît pas.

Combien de temps restera-t-il en Egypte ? Il ne sait pas, il restera jusqu’à ce que l’ange lui dise de revenir, environ sept ans, jusqu’à la mort d’Hérode le cruel, Hérode le tyran, Hérode qui tue les innocents en voulant tuer Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Saint Joseph va être un protecteur, protégeant en tout et partout Notre-Dame.

Saint Joseph est le protecteur de Notre-Seigneur Jésus-Christ et aussi le protecteur de nos âmes par son obéissance.

Saint Joseph ne devance pas les plans du Bon Dieu mais qui les suit à la lettre, avec exactitude, avec dévotion. Demandons-lui cet esprit de l’obéissance pour Notre-Seigneur Jésus-Christ, dans cet esprit de foi. L’obéissance n’est pas un absolu, l’obéissance est un relatif, soumis à la foi. Comme le dira plus tard saint Paul : « Mieux vaut obéir à Dieu qu’aux hommes. »

Les Mages ont obéi à Dieu plutôt qu’aux hommes.

Saint Joseph aussi obéit à Dieu, toujours à Dieu.

 

 Cinquième mystère : Jésus est retrouvé au Temple

Fruit de ce mystère : La recherche de la volonté de Dieu en toutes choses

 

Quelle épreuve, encore une fois, pour saint Joseph, père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Ce n’est pas saint Joseph qui prend la parole dans ce mystère, mais Notre-Dame parle pour elle-même et pour saint Joseph : « Votre père et moi nous étions dans l’angoisse à votre sujet. »

Et Notre-Seigneur Jésus-Christ de répondre : « Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père, le père des Cieux ? » Saint Joseph n’est qu’un père nourricier et Notre-Seigneur Jésus-Christ a une autre filiation avec Dieu : Fils du Père éternel !

La dignité est grande chez saint Joseph : il est le père nourricier du Fils de Dieu. Et l’Église a retenu ce titre : le père nourricier, pour lui donner un autre titre : père des âmes, patron de la sainte Eglise. C’est le pape Pie IX qui a décerné ce titre à saint Joseph : patron de la Sainte Eglise, protecteur des âmes, terreur des démons. Saint Joseph que l’on invoque aussi pour la bonne mort : patron des mourants.

Demandons-lui beaucoup de grâces.

Sainte Thérèse d’Avila dit de saint Joseph que, pour sa fête, tout ce qu’elle lui demandait, elle l’obtenait.

Demandons à saint Joseph d’accroître notre dévotion envers lui.

Et, comme Notre-Dame, il ne gardera pas jalousement pour lui l’amour que nous lui portons. Il portera tout cela à Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Christ-Roi : roi de nos âmes.

Notre Père qui êtes aux Cieux…