
Pour illustrer le fait, voici le bel exemple du saint honoré en ce 17 novembre : saint Grégoire le Thaumaturge, évêque (213-270).
Un court aperçu de sa vie nous montre à profusion quelle foi il eut durant sa vie.
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L’évangile de la fête de notre saint est tiré de saint Marc et l’on entend Notre-Seigneur inviter ses disciples à avoir en Dieu une Foi sans limite : « En vérité, je vous le dis, quiconque dira à cette montagne : ‘Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer’, et n’hésitera point dans son cœur, mais croira que tout ce qu’il aura dit doit se faire, il lui sera réellement fait. C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez dans la prière, croyez que vous l’obtiendrez, et cela vous adviendra. » (Mc 11, 22-24)
Saint Grégoire opéra tant de prodiges, que, de son vivant, il fut appelé le Thaumaturge, c’est-à-dire faiseur de miracles. Né de parents nobles et riches, mais païens, dès son enfance il eut le sentiment de la vérité du christianisme. L’enseignement du grand Origène le confirma dans cette pensée ; il reçut le Baptême : « Servez-vous, lui écrivit son Maître, des talents que Dieu vous a donnés pour la défense de la religion du Christ, et pour cela, ayez surtout soin de joindre la prière à l’étude. »
Grégoire eût pu occuper les plus hautes places ; il préféra vendre tous ses biens, en donner le prix aux pauvres et se retirer dans la solitude pour y converser seul à seul avec Dieu. Il dut bientôt accepter le fardeau de l’épiscopat ; sa science et ses miracles lui donnèrent une influence étonnante sur les peuples. Grégoire était un homme doué de l’esprit des Apôtres et des Prophètes.
Pour ce qui concerne la foi à transporter des montagnes, le fait se réalisa à la lettre dans sa vie. Sa prière obtint en effet le déplacement d’une montagne qui gênait pour construire une église. De même, il dessécha un marais qui était une cause de discorde entre deux frères. « Le Lycus inondant et dévastant souvent la campagne, Grégoire planta au bord du fleuve son bâton de route, qui, reverdissant aussitôt, grandit et devint un arbre ; il arrêta ainsi le débordement, car, dans la suite, les eaux ne dépassèrent jamais plus cette limite. » (Bréviaire, leçon des Matines)
Il chassa les démons du corps des hommes et des images des faux dieux. Ses miracles et son don de prophétie convertirent beaucoup d’hommes au Christ.
Toute sa conduite, dit saint Basile, portait l’empreinte de la perfection évangélique. Le même saint le comparait à Moïse, aux prophètes et aux Apôtres. Jamais il ne priait que la tête découverte ; il parlait avec simplicité et modestie ; il avait en horreur le mensonge, l’habileté et tous les détours qui ne s’accordent point avec l’exacte vérité. Il ne pouvait supporter ce qui blesse la douceur et la charité. Il mourut ne laissant que dix-sept idolâtres, dans la ville de Néocésarée, où il y avait trouvé dix-sept chrétiens à son arrivée lorsqu’il fut sacré évêque.
« Exaltons sans crainte les mérites du bienheureux Pontife Grégoire ; ils sont désormais à l’abri de toute atteinte. Il tenait d’une main ferme le gouvernail de la foi, et déjà il avait jeté l’ancre de l’espérance sur la rive tranquille. Il a fait entrer dans le port tant désiré, son navire rempli de richesses célestes et de biens éternels. Jusqu’à ce qu’il parvînt à la victoire, il sut avec un zèle infatigable opposer à tous ses adversaires le bouclier de la crainte de Dieu. Le cours entier de sa vie fut-il autre choses qu’un perpétuel combat contre l’ennemi qui veille toujours ? » (Bréviaire, leçon des Matines)
Prions saint Grégoire ! Qu’il intercède auprès du Bon Dieu pour tous les besoins des fidèles, tant spirituels que matériels et corporels.
