C’était le 6 août de l’an 1875 que ces paroles furent prononcées, par le héros de l’Équateur que fut don Gabriel Garcia Moreno, en mourant sous le coup de son assassin commandité par la franc-maçonnerie.

Dire en quelques lignes ce que fut la vie de cet homme politique est une gageure et il faut lire et méditer l’ouvrage remarquable du Père Augustin Berthe, qui fut un temps son secrétaire (publié aux Éditions Clovis : « Gabriel Garcia Moreno »). Autant dire qu’il l’a bien connu !

Tout pour le Règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ !

Cet homme a tout sacrifié pour une cause qui le dépassait : l’honneur du Christ Roi. Il a compris et mis en pratique, dans chaque événement de sa vie, la sentence de Notre-Seigneur : « Cherchez le Royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné par surcroît. »

A lire sa vie héroïque, à chaque pas, nous voyons se réaliser le programme divin, à la lettre. Il ne se regarde jamais, il contemple le Christ et applique à mettre toute sa vie au creux de la sienne, en conformité totale avec les exigences de l’évangile.

Son pays est à la merci des bandits, des voleurs, des tyrans ? Il s’emploie à les chasser.

Appelé malgré lui (à plusieurs reprises) à diriger son pays, il le réforme par des lois saines, conformes aux lois de l’Église. Et peu à peu ce vaste pays qu’est l’Équateur devient un pays où la paix règne. Les méchants, les pervers sont bannis, le vice disparaît, l’honnêteté et toutes les vertus fleurissent, l’économie est redressée, la jeunesse devient saine et l’état de guérillas incessantes disparaît, sous un tel chef. L’État est consacré au Sacré-Cœur en 1873 par le Président, en présence de l’Archevêque de Quito et de tout le Gouvernement du pays.

Cette description fait rêver…

Un homme a redressé le pays, un seul : par son courage, sa détermination, son catholicisme intégral.

En mourant sous les coups de feu et le sabre maçonnique, Garcia Moreno crie encore : Dios no muere, Dieu ne meurt pas !

Cette invocation du mourant, de ce héros chrétien, n’est-elle pas un cri d’espérance pour notre temps sombre ?

Sacerdos, 9 août 2024