« Je t’adjure, devant Dieu et Jésus-Christ, qui doit juger les vivants et les morts, par son avènement et par son règne, prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, reprends, supplie, menace, en toute patience et toujours en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine ; mais ils amasseront autour d’eux des docteurs selon leurs désirs ; et éprouvant aux oreilles une vive démangeaison, ils détourneront l’ouïe de la vérité, et ils la tourneront vers des fables.

Mais toi, sois vigilant, travaille constamment, fais l’œuvre d’un évangéliste, acquitte-toi pleinement de ton ministère ; sois sobre. Car pour moi, je vais être immolé, et le temps de ma dissolution approche.

J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Reste la couronne de justice qui m’est réservée, que le Seigneur, le juste juge, me rendra en ce jour-là ; et non seulement à moi, mais aussi à ceux qui aiment son avènement. » 2 Tim 4,1-8

Cette longue citation de saint Paul fournit la méditation de l’épître de la messe des Docteurs de l’Église et il est indispensable que nous en soyons profondément imprégnés : elle est en effet d’une grande actualité.

Il n’y a pas grand commentaire à faire de l’invitation pressante de l’Apôtre : il suffit de lire avec attention, de nous imbiber de la doctrine bimillénaire de l’Église pour ne pas nous laisser séduire par quelque vol d’hirondelle laissant croire à un retour de la Tradition. Cette heure n’est pas encore venue, malgré la mozette portée le soir du 8 mai par Léon XIV, fraîchement élu.

Cultivons les vertus : la patience dans les adversités, la studiosité par un travail constant, soutenu par l’oraison quotidienne qui donne les lumières du Saint-Esprit. Soyons comme ces vierges sages qui portent leur lampe allumée, avec une réserve d’huile (cf. Mat. 25,4).

Puissions-nous, au soir de notre vie, chanter comme saint Paul :

« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. »

Sacerdos, 1er août 2025